4ème Prix de la Meilleure Création Sonore

du 6 au 17 juillet 2021

Composition du Jury

Réalisateur et scénariste incontournable du cinéma français, Philippe Le Guay se passionne pour le cinéma durant son adolescence, grâce au Ciné Club de la pension Saint-Martin, où il découvre Hitchcock, Buñuel et Fellini.

En 1980, Philippe Le Guay est reçu à l’IDHEC. Son film de promotion Le clou obtient de nombreux prix dans les Festivals (1983). La filmographie de Philippe Le Guay est placée sous le signe de l’éclectisme. Un film à costumes, (Les deux Fragonard, 1989) une comédie sentimentale (L’Année Juliette, 1995) un film noir qui oppose deux ouvriers dans une usine de verre (Trois huit, 2001).

Le coût de la vie est une comédie chorale qui explore le thème de l’argent, avec Fabrice Luchini, Vincent Lindon et Claude Rich (2003). Puis c’est une fable sur le bonheur avec Benoît Poelvoorde (Du jour au lendemain, 2006).

Philippe Le Guay connaît un grand succès populaire avec Les femmes du 6° étage (2011). Il retrouve Fabrice Luchini en 2013 avec Alceste à bicyclette, une variation contemporaine sur le Misanthrope.

En 2015, Floride est une comédie douce amère qui réunit Jean Rochefort et
Sandrine Kiberlain.

En 2018, Normandie nue met en scène un village normand qui se met à nu pour un photographe américain… (Avec François Cluzet et Toby Jones).

Avec L’homme de la cave, Philippe Le Guay revient à un thème âpre et contemporain, dans la lignée de Trois Huit. Le film réunit François Cluzet, Jérémie Rénier et Bérénice Béjo. Sortie prévue pour Octobre 2021.

Philippe LE GUAY

Président du Jury

Bruno COULAIS

Compositeur de musiques de films

En 1978, jeune symphoniste, Bruno Coulais découvre dans la musique de film un moyen d’expression supplémentaire, une façon d’amener l’exigence de son écriture vers le plus grand nombre.

« Au cinéma, explique-t-il, le compositeur doit aller à la rencontre des metteurs en scène, entrer dans leur monde, mais sans renoncer au sien propre. C’est cela la difficulté ou le paradoxe de la musique pour l’image. Collaborer avec des cinéastes aux univers très variés m’a aidé à progresser, à explorer des territoires qui n’étaient pas naturellement les miens. »

Le grand public découvre la puissance de feu de son écriture avec les grandes séries télévisées de Josée Dayan (La Rivière Espérance, Le Comte de Monte-Cristo) et le documentaire Microcosmos, voyage initiatique à l’échelle du centimètre. A cette plongée dans le monde de l’infiniment petit, Coulais injecte un étrange lyrisme, entre émerveillement et fantastique.

Plus largement, Microcosmos lui vaut une avalanche de sollicitations, d’Olivier Dahan à Gabriel Aghion, de Mathieu Kassovitz à Akhenaton, lui permettant à l’occasion de nouer un rapport de fidélité avec des cinéastes comme James Huth, Jean-Paul Salomé ou Frédéric Schoendoerffer. Qu’il s’agisse d’œuvres de recherche ou de blockbusters à la française (Vidocq, Belphégor, Les Rivières pourpres), Coulais envisage son art comme une fenêtre ouverte sur le monde, révélant un don d’alchimiste moderne, une manière personnelle de métisser les cultures, de créer une véritable fusion entre, par exemple, chœurs tibétains, percussions égyptiennes et polyphonies corses avec A Filetta, son groupe vocal fétiche depuis le Don Juan de Jacques Weber. Sans parler d’une griffe unique pour échafauder des climats oniriques d’une inquiétante douceur, à base de berceuses distordues au charme hypnotique, voix d’enfant et boîtes à musique.

Curieusement, ses grands succès populaires ne le restreignent pas à un périmètre déterminé. 2004, par exemple, sera une année schizophrène, écartelée entre le tsunami des Choristes de Christophe Barratier et Genesis, brillant documentaire sur le sens même de la vie, à la partition exigeante, d’une modernité frontale. De la même manière, Bruno Coulais s’impose en trait d’union entre le cinéma d’animation d’auteur (avec Henry Selick ou Tom Moore) et Benoît Jacquot, cinéaste pourtant d’une grande défiance à l’égard de la musique à l’image, a fortiori originale.

Aujourd’hui, après trente-cinq ans de composition pour l’image, Bruno Coulais a acquis un statut unique de compositeur passeur, agent triple, dynamiteur de frontières. La preuve : à l’intérieur de sa filmographie, le Marsupilami tend la main à Volker Schlöndorff, André Gide tutoie Lucky Luke, Diderot sourit à Isaac Hayes. Ecouter ses œuvres au cinéma, en disque ou en concert, c’est une invitation à voyager dans l’univers d’un créateur déterminé à rêver en avant, un créateur dont le calme extérieur contraste étonnamment avec l’intensité du monde intérieur.

Fort de six albums studio sur le label parisien InFiné et de nombreuses collaborations (Alain Damasio, Etienne Daho, Jean-Michel Jarre, Michel Gondry, Frànçois Marry, The National, Saul Williams, John Stanier, Baxter Dury, Kazu Makino, Georgia, Dominique A, Jehnny Beth, Yael Naim,…), Rone a su au fil de son parcours constamment sortir de sa zone de confort en dépassant les frontières de la musique électronique.

Début 2017, il remplit la Philharmonie de Paris pour une création unique et singulière, qui lui fait remporter le Prix des Indés dans la catégorie Live. Fin 2018, lors de la série web & télévisée Variations, Rone surprend le public en proposant une relecture d’œuvres du grand compositeur britannique Benjamin Britten, accompagné sur scène par la Maîtrise de Radio France et sa cheffe de choeur Sofi Jeannin.

En 2019, Rone enregistre Motion, pièce électro-classique de 12 minutes où les arpèges oniriques de ses machines se mélangent à la perfection au son des instruments des 85 musiciens classiques de l’orchestre Les Siècles dirigé par François-Xavier Roth.


Invité par le renommé Théâtre du Châtelet de Paris pour une carte blanche, Rone et le collectif (LA)HORDE présentent le spectacle de musique et danse Room With A View avec 20 danseurs du Ballet National de Marseille. S’en suit la sortie de Room With A View, son cinquième album entièrement instrumental.

Au printemps 2020, pendant les longues semaines de confinement et à l’heure des distanciations, Rone décide de lancer le projet Rone & Friends en invitant 14 amis artistes à poser leur voix sur ses compositions. Un mois avant la sortie de l’album, Rone remporte le César de la meilleure bande originale pour le film La Nuit Venue.

La reprise des spectacles vivants devrait voir Rone surprendre une nouvelle fois son public en juin 2021 avec la ré-interprétation classique de son répertoire à l’Auditorium de Lyon en compagnie de l’Orchestre National de Lyon sous la direction de Dirk Brossé.

RONE

Musicien et compositeur

Guillaume SCIAMA

Ingénieur du son

Guillaume Sciama fait ses débuts en tant qu’ingénieur du son en 1972 pour Radio Canada / CBC, où il restera pendant trois ans. Sa carrière évolue ensuite vers la réalisation audiovisuelle où il intervient en tant que chef opérateur son sur 90 films longs métrages, une trentaine de téléfilms, documentaires et films publicitaires.

Au cours de son parcours aussi divers que prestigieux, il collabore avec de nombreux réalisateurs de renom : Alexandre Arcady, Olivier Assayas, Jean Becker, Etienne Chatiliez, Patrice Chéreau, Elie Chouraqui, Raymond Depardon, Robert Enrico, Philippe Garrel , Pierre Granier Deferre, Michäel Haneke, Bertrand Tavernier, Régis Wargnier …

Il travaille ainsi sur de nombreux projets cinématographiques ou documentaires : La Reine Margot de Patrice Chéreau, Journal de France de Raymond Depardon et Claudine Nougaret, La Pianiste, Le Ruban Blanc, Amour de Michael Haneke, …


Régulièrement nominé aux Césars, ainsi qu’au Festival de Cannes, son travail sur la création sonore est récompensé en 1993 par le César meilleur son avec Dominique Hennequin, autre grande figure du son au cinéma, pour Indochine, de Régis Warnier.

Personnalité proche de La Semaine du Son, Guillaume Sciama a collaboré à la création court métrage pédagogique Les Nuances de la voix réalisé par Gérard Corbiau et produit par l’association, avec pour objectif de mieux faire connaître l’échelle des décibels et, en particulier, la dynamique sonore dans les salles de cinéma.

Grande figure de l’audiovisuel français, Janine Langlois Glandier a dirigé les plus grandes institutions de l’audiovisuel : le Société Française de Production (SFP), France 3, l’Institut National de l’Audiovisuel (INA) ou encore Pathé. Férue d’innovation, elle a suivi avec enthousiasme la convergence entre télévision et nouvelles technologies. Depuis 2004, elle est Présidente du Forum Médias Mobiles, qui réunit une trentaine de sociétés (éditeurs, opérateurs, constructeurs, créateurs de contenus, sociétés d ’auteurs…) concernées par l’évolution et le développement de diffusion des médias audiovisuels.

Janine LANGLOIS GLANDIER

Présidente du Forum Médias Mobiles

Christian HUGONNET

Président fondateur de La Semaine du Son Initiateur du Prix de la Meilleure Création Sonore au Festival de Cannes

Ingénieur diplômé du Conservatoire national des Arts et Métiers (CNAM), Christian Hugonnet fonde l’association «La Semaine du Son»en 1998, afin d’initier le grand public et de sensibiliser tous les acteurs de la société à l’importance de la qualité de notre environnement sonore. Expert agréé par la Cour de cassation, il dirige également depuis 1993 un cabinet d’expertise conseil en acoustique des salles, auditoriums et studios d’enregistrement, et il est professeur de prise de son dans différentes écoles internationales du cinéma.

Partenaire de la 4ème édition

AMPLIFON, PARTENAIRE OFFICIEL DU PRIX DE LA MEILLEURE
CRÉATION SONORE

Avec 70 ans d’expérience, Amplifon, leader mondial dans la distribution de solutions auditives, aide ses clients à redécouvrir toutes les émotions du son. Les 17500 professionnels Amplifon sont engagés au quotidien à comprendre les besoins uniques de chacun, en proposant des produits et services exclusifs, innovants et personnalisés, pour que chaque client ait la meilleure solution auditive et une expérience unique. Le groupe est présent dans 26 pays et 5 continents, au travers de 9000 points de vente.

En France, Amplifon est le premier réseau français entièrement dédié à l’audition, avec plus de 700 centres et 1350 collaborateurs.

Palmarès 2021

Déclaration du Jury

« NOCHE DE FUEGO » de TATIANA HUEZO
PRIX DE LA MEILLEURE CRÉATION SONORE 2021
« Un Certain Regard »

Sous l’égide de son président, le réalisateur Philippe LE GUAY, le jury de la 4ème édition du Prix de la Meilleure Création Sonore, composé
des compositeurs Bruno COULAIS et RONE, de l’ingénieur du son Guillaume SCIAMA, et de Janine LANGLOIS-GLANDIER et Christian HUGONNET, fondateurs du prix, a choisi de récompenser à l’unanimité
la réalisatrice salvadorienne Tatiana HUEZO pour son film « Noche de Fuego ».

« Noche de fuego raconte le destin de trois jeunes filles en proie à la violence des narcos dans un village de montagne du Mexique. Les sons de la nature, la musique, en un mot la création sonore participent de la perception de ce monde âpre et violent. Mais la bande son est aussi un contrepoint poétique, qui nous fait rentrer de manière intime dans les sensations de ses héroïnes. Finalement l’univers sonore témoigne de l’humanisme de sa réalisatrice Tatiana Huezo et de ses merveilleuses actrices Mayra Batalia, Ana Ordonez Gonzalez et Marya Membreno »

Revivez la remise des prix

Presse

Juillet 2021

Dossier de presse

Dossier de presse 4ème édition du prix de la meilleure création sonore.Télécharger
Juillet 2021

Communiqué de presse

Annonce du palmarès de la 4ème édition du prix de la meilleure création sonore (version anglaise).Télécharger